Un metteur en scène s’adresse à son élève.
“C’est bien, tu as appris ton texte mais comment dire ce texte tant que tu n’as pas de corps.
Alors, commence par trouver les jambes de ton personnage. Comment se déplace-t-il ? As-tu réfléchi à son dos ? Comment il se tient ? Et ses bras, ses mains, ses doigts, et toute sa gestuelle. Son cou, son visage… Et sa respiration. Si je venais à éteindre le son, qu’est-ce que ton corps nous dirait, nous raconterait ?
Je t’écoute mais je dois comprendre d’abord ce que dit ton corps. Pas de sincérité du texte si je ne peux pas comprendre ce que dit le corps. Prends conscience de ce corps et tu trouveras ton langage. Et c’est à cette condition que tu pourras trouver ta voix. Quand tu auras trouvé ta voix, tu pourras enfin lui donner la parole… car c’est à la fin, que se trouvent les mots…”
Pour dire, pour être, parlons le langage du corps !
Il doit sûrement nous arriver d’être beaucoup plus soucieux de nos mots que de nos corps. Et parfois dans ces moments, nos corps peuvent contredire, brouiller ce qui sera dit avec les mots. Alors que si notre corps est en accord avec nos sentiments, nos émotions et nos intentions, ce que nous souhaitons incarner sera d’autant plus perceptible, lisible, solaire.
Tournesol, Georgia O’Keeffe (1887-1986)
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